Mesdames, Messieurs les Commissaires européens,
Il y a quelques jours, la Commission Européenne a lancé une phase de négociation afin d'établir un traité de libre-échange entre l'UE et les États-Unis.
Ce traité s'apprête à bouleverser la vie de 500 millions d'Européens. Il devrait être au cœur des débats : pourtant il est en train d'être appliqué, petit à petit, alors que les négociations ont à peine commencé et que les précédentes versions ont été massivement refusées par les Européens.
Depuis la rencontre de Messieurs Trump et Juncker en juillet 2018, les importations de gaz de schiste ont été multiplié par 3 et celles de soja ont augmenté de 121%. Le 14 juin, la Commission a annoncé que un accord pour l'importation de 35 000 tonnes de bœuf américain.
Ce traité de la honte appliqué sans être signé est un inimaginable déni de démocratie.
Il ne s'agit pas de fermer nos frontières aux États-Unis, simplement de ne pas les ouvrir aveuglément. Il s'agit de dire OUI à une coopération gagnant-gagnant mais NON aux dérives.
Déjà en 1996 et en 2016 l'UE avait voulu nous forcer la main et nous imposer un traité aveugle contre la volonté des citoyens européens. Seule une grande mobilisation populaire avait permis d'éviter le pire.
Par ce déni flagrant de démocratie et de respect pour les 500 millions d'Européens massivement contre ce traité, non seulement vous décrédibilisez votre action mais vous sapez les fondements même de la construction européenne.
Non c'est non, respectez ce choix sans quoi ce sont bien d'autres maux auxquels s'expose l'Europe par votre faute, et nous saurons vous en tenir responsables.
Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de ma considération distinguée,